Dimanche sur l’hippodrome belge de Mons, Bold Eagle disputera la 75ème et dernière course d’une carrière exceptionnelle durant laquelle il aura marqué de son empreinte l’histoire du trotting, en France comme à l’étranger. Pour débuter cette « semaine Bold Eagle », nous remontons à l’origine du crack .

Bold Eagle est ne lé 22 mars 2011 au Haras de la Perrière, à Belfonds (Orne), propriété de Jean-Etienne Dubois, lequel en est donc son éleveur. Son père est ni plus ni moins que le champion Ready Cash qui, quelques semaines plus tôt, a remporté le premier de ses deux Grands Prix d’Amérique. En parallèle à sa carrière de courses, le phénomène de Philippe Allaire a entamé deux ans plus tôt une carrière d’étalon où il va là aussi très vite rencontrer le succès au plus haut niveau. En effet, Ready Cash va donner deux vainqueurs classiques dès sa première de production, avec Avila (Critérium des Jeunes et Prix de l’Etoile) et Axelle Dark (Prix Albert Viel). L’année suivante, il fera encore mieux avec un trio exceptionnel de mâles composé de Bold Eagle donc, de Brillantissime et de Bird Parker.

Reethi Rah Jet, la mère de Bold Eagle, a aussi été élevée par Jean-Etienne Dubois dont elle porte le label « Jet », comme en son temps Coktail Jet, l’un des plus grands champions des années 1990 (Prix d’Amérique et Elitloppet 1996) devenu un véritable chef de race parmi les plus influents au haras. La carrière de course de Reethi Rah Jet fut brève, puisqu’elle n’a couru que cinq fois à l’âge de 3 ans, s’imposant une fois sur l’hippodrome en gazon de Rânes. Comme il l’a régulièrement en diversifiant sa jumenterie, Jean-Etienne Dubois, qui sera sacré meilleur éleveur en 2017 soit à l’apogée de la carrière de Bold Eagle, avait acheté Hippodamia, la grand-mère de Bold Eagle, dont Reethi Rah Jet a été le premier produit à naître pour lui. Elle appartient à une souche maternelle sans faille qui remonte à Légende du Corta, issue de l’élevage de la famille Morand basé dans le Centre-Est.

Dans son pedigree, Bold Eagle présente une séquence de père de mères d’exception, comme il était rappelé dans le n°230 de Trot Infos (mars-avril 2015), « de Love You à Kerjacques, en passant par Workaholic, Passionnant, Valmont et Quioco. Les principales consanguinités autour desquelles s’articule son pedigree sont pareillement brillantes et à forte connotation standardbred, qu’il s’agisse de celles sur Workaholic (4×3), Florestan (5x5x5), Speedy Crown (5x6x4) ou Star’s Pride (7x6x6x7x6x7x6) ».

La famille de Bold Eagle aura donc marqué l’histoire du trot et à plus d’un titre assurément. C’est ainsi que Hunter Valley, sa petite sœur née en 2017, a été vendue sur le ring de Deauville l’année suivante pour la somme de 400 000 €, un record pour un yearling en France. Alors que Bold Eagle va tirer sa révérence dimanche, Hunter Valley doit, elle, débuter la sienne une dizaine de jours plus tard.

Sources : @Letrot / Photo : JLL_Letrot