Ce dimanche 26 janvier, à l’hippodrome de Paris-Vincennes, s’élancera la centième édition du Grand Prix d’Amérique. Le championnat du monde des trotteurs attelés sacre le meilleur de sa discipline. De nombreux concurrents viennent de l’Ouest.

 

Quel est ce Grand Prix d’Amérique ?

Chaque dernier dimanche du mois de janvier depuis cent ans se dispute cette course mythique. Sur l’hippodrome de Paris-Vincennes, les 18 meilleurs trotteurs du monde âgés de 4 à 11 ans courent sur 2 700 mètres. Sur le sulky accroché derrière le cheval, les meilleurs drivers de la discipline tenteront de remporter la course. À la clé ? La gloire pour l’entourage du gagnant et 900 000 € à se partager entre les cinq premiers. L’épreuve s’élancera à 16 h 15. Pour ceux qui souhaitent suivre la course à la télévision, elle sera diffusée sur M6.

Qui sont les représentants de l’Ouest ?

Sur les dix-huit partants, ils ont tous de près ou de loin un rapport avec la Normandie ou les Pays de la Loire ! En Normandie, l’entraîneur Sébastien Guarato installé dans l’Orne aura quatre chevaux au départ. La Sarthe sera bien représentée avec Jean-Michel Bazire qui prépare Looking Superb et Belina Josselyn. Mais aussi la famille Abrivard : le père est l’entraîneur d’Excellent tandis que son fils Alexandre le drivera. L’autre belle histoire, c’est la présence d’un frère et une sœur : Enino et Délia du Pommereux. Présentés par un Ornais, Sylvain Roger et issus du même élevage, celui de Noël Lolic. Quand certains rêvent d’avoir au moins un cheval au départ, ces Normands en ont deux ! Un autre élevage de la région, celui Alain Léon Lefebvre et son fils Mathieu, facteur la semaine, sera au départ avec Bahia Quesnot.

Qui peut remporter ce Prix ?

Bélina Josselyn, la gagnante de l’édition 2019 sera au départ. Entraînée dans la Sarthe par Jean-Michel Bazire, elle a remporté une épreuve préparatoire le 12 janvier dernier. Face à elle, Bold Eagle, un Normand qui a déjà remporté deux fois cette course en quatre tentatives. Dimanche, il sera mené par le Vendéen Eric Raffin, le sulky d’or 2019, un atout de poids. Le Normand Face Time Bourbon et le Sarthois Davidson du Pont font aussi figure de favoris.

Que deviennent les cracks ?

Ourasi, Bellino II, Ready Cash, Jag de Bellouet, Bold Eagle… Ces chevaux de légende, qui ont fait ou font encore vibrer des milliers d’amateurs de courses de trot attelé ont une vie après la compétition. Ourasi, surnommé le roi fainéant, est pourtant le seul à être quadruple vainqueur de l’épreuve. Le crack de Vincennes est mort à l’âge de 32 ans en janvier 2013. Sa statue trône à l’hippodrome de Vincennes. Les Mayennais se souviendront de Ténor de Baune le champion de Jean-Baptiste Bossuet qui a remporté trente victoires consécutives. Il est mort au pré à 25 ans, après une carrière d’étalon. Plus récemment le champion Ready Cash qui a remporté deux « Prix d’Am’ » est un étalon star.

À quoi sert cette course ?

Historiquement, les courses hippiques existent en France pour sélectionner les meilleurs étalons et juments pour l’élevage français. Cela passe par la recherche des meilleurs croisements pour donner vie à des champions, explique LeTrot, la fédération qui organise les épreuves françaises. Se classer dans les premiers du Grand Prix d’Amérique, c’est donc s’assurer une belle carrière de reproducteur. En France, la filière équine représente 74 000 emplois (trot et galop confondus) directs.

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Sources : Ouest-France

Photo : @Letrot